Plus économe et souvent plus rapide, la tendance « do it yourself » – ou « faire soi-même » en français – cartonne dans de nombreux domaines. Y compris dans le monde des clés : on ne compte plus les articles et vidéos tutoriels pour réaliser soi-même un double de clef.
D’autant que la démarche paraît plutôt simple de prime abord. Il suffirait de quelques outils de base, comme du scotch, une boîte de conserve, un briquet ou encore une canette en aluminium pour copier une clé. Surtout, cela ne prendrait que quelques minutes seulement. Si les outils diffèrent, la méthode reste la même : il faut mouler ou calquer la clé à copier, transposer le modèle sur du métal et tailler pour obtenir une nouvelle clé.
Sans parler de la dangerosité que représente l’action de découper du métal – qui pourrait rapidement vous envoyer aux urgences –, refaire une clé soi-même comporte aussi un risque financier. La clé obtenue n’est en effet qu’une copie maladroite et non un modèle conforme à l’originale. En plus d’avoir de grandes chances de ne pas fonctionner, cette nouvelle clé risque fort d’endommager la serrure et de forcer le propriétaire à changer tout le système de verrouillage.
Puisque les clés servent à protéger des biens, mieux vaut jouer la carte de la prudence dans ce domaine. Le plus sûr reste de passer directement par le fabricant de la clé pour en obtenir une nouvelle, qui sera conforme à l’originale et ne risquera pas d’endommager la serrure. Pour certaines clés – de portes blindées et de coffres par exemple – il n’y a d’ailleurs pas vraiment le choix, tant les modèles sont sophistiqués et donc impossible à reproduire si ce n’est par un professionnel.
Alors, si le « do it yourself » vaut pour la cuisine ou le bricolage, ce n’est pas toujours une bonne idée appliquée à certaines activités. Et ce qui faisait miroiter des économies d’argent peut vite se transformer en une perte sèche, voire un risque de sécurité.